J'ai testé pour vous

Petit partage d'expériences de geek


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Chromecast Audio et Spotify : une recette à moitié baclée

Vous l’avez sans doute lu ces derniers jours sur le net, Spotify supporte maintenant le système Chromecast de Google ! Enfin, pour être plus précis, les nouveaux Chromecast and Chromecast Audio de Google, car il faudra sans doute attendre un certain temps avant que les premiers modèles soient mis à jour pour supporter Spotify. En gros, cela signifie qu’il suffit de connecter un Chromecast Audio sur votre chaine hifi pour pouvoir envoyer votre musique préférée sur vos hauts-parleurs. Une solution tout simple, toute bête, que l’on attendait depuis le lancement de la première Chromecast de Google.

Cet article sera assez bref, puisque le seul but est de vous avertir de certaines subtilités et limitations que toute la comm de Spotify et de Google ne vous disent pas, ou pas tout à fait…

  1. Le couple Chromecast Audio + Spotify ne fonctionne que si vous avez un abonnement Spotify Premium. On a de quoi s’étonner de la discrimination qui s’insère dans ce genre d’écosystème, car à ma connaissance il n’y a aucune limitation équivalente si vous voulez streamer spotify sur un Nexus TV ou nVidia Shield TV ou un périphérique compatible “Spotify Connect”
  2. Il n’est pas possible de démarrer une session d’écoute Spotify sur Chromecast (Audio) à partir du client desktop Spotify (windows, MacOS, Linux tous au même chapitre)
  3. Il est possible de démarrer une session d’écoute Spotify sur Chromecast (Audio) à partir d’un mobile (smartphone/tablette) puis de continuer cette session à partir du client Spotify pour desktop. Mais si vous faites “stop”, la connexion au Chromecast (Audio) sera perdue, et vous devrez repasser par un mobile pour l’activer.

 

Le premier point est discutable, on peut encore parler de stratégie commerciale, des DRMs et de l’interception du flux audio non encrypté allant jusqu’à votre chromecast audio, etc. OK. D’accord. Mais les points 2 et 3 ? C’est n’importe quoi. A croire que Spotify s’est rappelé en dernière minute qu’il avait un client desktop… Et en espérant qu’il corrige très rapidement le tir !!! Oh, et juste pour l’anecdote : si vous utilisez le client web de Spotify sur votre dekstop et ce via Chrome, il est tout à fait possible de renvoyer le flux audio vers votre nouvelle chromecast (audio) via l’extension Chromecast du navigateur….. Tout est donc si cohérent 😉


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Arnaque et faux site web sur 2ememain

Dans une société de consommation où les gens se lassent quelque fois rapidement de leurs acquisitions, et dans une société en crise économique où des objets non utilisés peuvent s’avérer une source appréciable et utile de revenus supplémentaires, vendre et acheter en seconde main est bien entendu et en général un bon plan. Vendre et acheter en seconde main, c’est aussi participer, d’une certaine manière, à la diminution de la frénésie de consommation ainsi qu’à la diminution – temporaire – de déchets.

Si eBay enregistre une croissance continue du nombre de vendeurs (aux USA on enregistre pas moins de 157 millions d’utilisateurs actifs sur le 2eme trimestre 2015 – juste un peu moins qu’Amazon), de nombreux acheteurs ou vendeurs en France et en Belgique se tournent vers des sites de vente tels que 2ememain.fr, 2ememain.be, kapaza, etc. On notera au passage que eBay a acheté 2ememain.be en 2013, signe que ces sites “secondaires” gagnent en popularité. Dans mon cas, passer d’eBay à 2ememain a été un choix purement économique, les annonces sur ce dernier étant gratuites et non limitées dans le temps. Je trouvais également qu’eBay était de plus en plus “pollué” par des vendeurs professionnels (ie des sociétés) vendant du neuf au détriment de particuliers vendant de l’occasion.

Vendre et acheter sur un site tel que 2ememain n’est cependant pas sans risques. Il y a, d’abord, les désagréments : l’acheteur qui place une offre pour votre bien mais ne répond pas aux emails, celui qui vous dit qu’il achète le bien mais ne se manifeste plus et disparait dans le néant numérique, le vendeur qui garde une annonce en ligne mais ne répond pas aux offres faites, les illuminés adeptes des contes de fées qui vous proposent “d’acheter tout de suite” pour le 10ème de la valeur demandée, etc. Nous ne sommes en effet pas dans un système similaire à eBay dans lequel un acheteur ayant remporté une enchère est “obligé” d’acquérir le bien et de clôturer la transaction sous peine de voir un dossier de litige s’ouvrir à son encontre, de se voir négativement évalué, etc. Il y a, ensuite, les arnaques qui résulteront en une vaporisation pure et simple de vos deniers, l’objet n’étant jamais livré ou payé.

C’est en recevant un courrier de 2ememain au mois d’août de cette année donnant quelques conseils aux acheteurs potentiels sur “ce que Sherlock (Holmes) ferait à leur place” pour vérifier qu’une vente est à priori valide que j’ai décidé de partager une expérience personnelle, en espérant qu’elle puisse vous être utile.

Étant à la recherche d’un VTT électrique d’occasion, je tombe sur une offre très alléchante : un VTT de marque, normalement vendu neuf dans les 4000 €, vendu d’occasion à 1250€ et localisé sur Bruxelles. Première alarme : le prix demandé est trop bas, mais je ne résiste à contacter le vendeur. Je reçois un courrier rapidement, en français plus ou moins correct, d’une dame me racontant qu’elle a divorcé, qu’elle n’habite plus à Bruxelles mais à Hambourg suite à son divorce, que son mari n’a plus besoin de son vélo et elle non plus. Deuxième alarme : l’histoire est louche. Je demande alors à voir le vélo, argumentant à raison qu’il est hors de question d’acheter d’occasion un objet dont je n’ai vu personnellement l’état. La proposition que la vendeuse me fait alors est de m’envoyer, à ses frais, le vélo en question par un livreur. Si l’état me convient la transaction est conclue, sinon le vélo repart vers sa vendeuse. Il faut pour cela passer par un “escrow delivery service” qu’elle me renseigne, et le montant de l’achat devra être versé à cette société qui bloquera le montant jusqu’à l’issue de la transaction. Troisième alarme, on commence à tomber dans du rocambolesque… Mais jouons à “Sherlock” comme le préconise 2ememain, et je pars donc en quête de plus d’informations quant à la société de livraison renseignée “CED”: http://cargo-ed.com. Que vérifier ?

  1. une recherche toute simple sur Google ne ressort aucune information permettant un référencement croisé de cette société, càd un article ou une autre société faisant référence à CED
  2. une recherche sur Google Street View sur base de l’adresse renseignée sur le site de CED me renvoie à une société de tabacs
  3. le site de CED renseigne également un numéro d’entreprise. Une recherche sur les sites allemands référençant ces numéros d’entreprise me renvoie vers une société… de produits capillaires et autres ustensiles pour salons de coiffure.
  4. les photos de camionnettes de livraison sur le site montrent des véhicules sans plaques d’immatriculation. A y regarder de plus près, il me semble que le logo de la compagnie a été rajouté sur les photos (genre photoshop). Je récupère une des photos sur mon ordinateur, et lance ensuite une recherche dans http://images.google.com en utilisant cette photo comme point de départ (en cliquant sur l’icône de l’appareil photo vous pouvez fournir une image se trouvant sur votre disque dur ou l’URL d’une image se trouvant sur un site web et Google recherche alors les photos similaires). Je retrouve exactement la même photo (modèle, lieu, éclairage, etc), sans le logo bien entendu, sur différents sites de vendeurs de véhicules utilitaires.
  5. Une recherche à partir du site http://who.is sur base du nom de domaine de ce site (“cargo-ed.com”) m’apprends que ce site a été enregistré par une personne (le “registrant”) se trouvant en Roumanie, bien loin donc d’Hambourg, et que le site n’a été enregistré qu’en mai 2015, un peu tard pour une entreprise censée être “réputée”…

Je renvoie donc, pour le plaisir, le résultat de toutes mes recherches à la vendeuse qui dans la demi heure qui suit, retire son annonce de 2ememain ainsi que son profil.

Nous avons eu affaire ici à un “coup classique” dont malheureusement de nombreuses personnes sont régulièrement victimes. Résumons :

  1. Une affaire trop belle pour être vrai : le vendeur appâte l’acheteur par un prix très bas par rapport à la valeur courante de l’objet.
  2. Une localisation adéquate de l’objet : si dans le cas présent la vendeuse avait directement spécifié que l’objet était en Allemagne, son annonce n’aurait eu que peu de chance de retenir l’attention car chacun préfèrera acheter en local. Une fois le contact établi avec l’acheteur potentiel, le vendeur ficèle une histoire plus ou moins plausible pour justifier que le bien n’est pas directement visible et qu’il faudra passer par un tiers service.
  3. Une invitation à utiliser un tiers service qui semble professionnel : un site web évitant les grosses fautes d’orthographe, des images qui semblent professionnelles à première vue, le site est complet donnant une adresse, une référence d’entreprise (TVA, identifiant d’entreprise, etc), voir même des références de clients. Tout ceci ayant pour but bien entendu de “paraitre vrai” et d’obtenir la confiance de l’acheteur

La manière la plus simple pour éviter les arnaques, c’est de

  • ne jamais s’engager à payer avant d’avoir pu voir l’objet par vous-même. Préférez toujours les transactions de la main à la main, évitez les transactions internationales et les virements bancaires.
  • Ne faites jamais confiance à un vendeur vous proposant de passer par un tiers service pour supporter la transaction. Et si une référence d’un tel service vous est donné, passez du temps à rechercher le plus d’informations à son sujet pour établir sa crédibilité :
    • références extérieures, càd autres que sur le site fourni lui-même
    • recherches sur Google (Images, Map, Street View)
    • vérification de l’enregistrement des noms de domaine (nom des sites web) via who.is ou équivalent
    • recherche de l’entreprise dans les sites de référencement officiels, par exemple pour la France avec Verif.com ou infogreffe.fr, pour la Belgique en utilisant le public search de la Banque-Carrefour des Entreprises.

Et surtout, utilisez votre bon sens !

 


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Pebble Time, le retour du Jedi

Dans le monde des montres connectées, ou encore smartwatches, deux géants s’affrontent : d’un côté Google avec son système “Android Wear” qui a été adopté par divers fabricants tels que Motorola, LG, Sony, Samsung ou encore Asus, et de l’autre Apple avec son Apple Watch, qui a pénétré le marché en force (et encore, pas disponible à l’achat dans tous les pays européens) mais peine à maintenir ses objectifs de vente. Ces deux camps ont une approche exclusive jusqu’ici, à savoir qu’il vous faut un smartphone Android pour utiliser une montre Android Wear, idem pour le couple Apple iOS + Apple Watch. Google travaillerait de son côté afin de rendre possible l’utilisation d’une montre Android Wear avec iOS.

A côté de ces approches exclusives, il existe une pléthore de montres connectées qui, pour la plupart, n’offrent comme fonctionnalité que le suivi des activités sportives et éventuellement la notification de messages ou appels entrants. C’est ici que l’on trouvera les Jawbone, FitBit, Garmin et autres Withings. Elles fonctionnent en général autant avec des smartphones Android qu’Apple, mais peuvent difficilement être considérée comme “smartwatch” de par leur fonctionnalité limitée.

Dans une catégorie un peu à part, Pebble se taille une jolie part du gâteau. C’est en 2012 qu’un projet pour une montre connectée basée sur un écran monochrome de type “e-ink” (encre électronique) fonctionnant autant avec Android qu’iOS est apparu sur la plateforme de financement participatif Kickstater. Cette année-là, elle est devenue le projet le plus financé ayant jamais existé sur Kickstarter, en levant plus de 10M$ de fonds. Grâce à son écran à base d’encre électronique et un processeur peu groumand, cette montre ne nécessitait pas de charge chaque jour, elle était légère, résistante à l’eau. Le public ne s’est pas trompé, au 31 décembre 2014 Pebble avait déjà vendu plus d’un million de montres. A titre de comparaison, 6.8 millions de “smartwatches” (incluant donc également les montres de type “fitness tracker”) se sont vendues en 2014, le record revenant à Samsung ayant vendu plus ou moins 1,2 millions de smartwatches. Joli score Pebble face au monstre sud Koréen, non ?

Les années passant, il était donc temps pour Pebble de lancer un nouveau produit, et c’est donc en janvier 2015 qu’une nouvelle campagne de financement Kickstarter a vu le jour, cette fois pour la montre “Pebble Time” – grosso modo, et j’y reviendrais plus en détail dans cet article, une version couleur de la montre Pebble originale. Nouveaux records pour cette campagne, la première à lever 1 millions de dollars en moins d’une heure, et un total de 20,3 millions de dollars sur la totalité de sa campagne ! Le petit Padawan est devenu un véritable Jedi.

Comment la Pebble Time tient-elle face aux montres Android Wear and Apple Watch ? Est-elle une alternative à considérer si vous désirez ajouter une extension numérique à votre smartphone ? Après un peu plus de deux semaines d’utilisation la réponse est définitivement “oui”. Ayant une LG G Watch R (Android Wear) depuis plusieurs mois, voici le résultat de ma propre comparaison s’impose.

Confort : porter la montre

La Pebble Time pèse 42.5 grammes bracelet inclus. Elle fait 9.6 mm d’épaisseur. Comparée à la LG G Watch R avec ses 62 grammes et 11 mm d’épaisseur, on peut dire que la Pebble Time se fait facilement oublier une fois au poignet. Les montres Android Wear ont quelques fois tendances à chauffer, comme vos smartphones, lorsqu’un processus utilise trop de puissance du processeur, lors de mise à jour etc ce qui est une sensation peu agréable au poignet. En comparaison la Pebble Time ne chauffe jamais. Enfin, si la LG G Watch R devra être impérativement chargée tous les jours ou jours et demi (selon votre utilisation), le fait de pouvoir utiliser la Pebble Time jusqu’à une semaine sans devoir la recharger procure une sensation presque jouissive. Pas besoin non plus d’enlever la Pebble Time lorsque l’on va nager ou sous la douche, elle est étanche jusqu’à 30m alors que la LG est, grosso modo, résistante aux éclaboussures ou à une brève immersion à 1 mètre de profondeur maximum.

Avantage : Pebble Time

LG G Watch R et Pebble Time

LG G Watch R et Pebble Time

Confort : lecture de l’écran

La LG G Watch R a un écran P-OLED de 1.2 pouces et d’une résolution de 320×320 pixels, alors que la Pebble Time dispose d’un écran couleur “e-paper” (papier électronique) de 144×168 pixels. D’un point de vue strictement esthétique, on serait tenté de donner l’avantage à LG : la luminosité de l’écran et sa résolution permettent un affichage de qualité, le rendu des “faces de montre” (ie le type de quadrant que vous désirez afficher) est du plus joli effet. On trouvera d’ailleurs pour les montres sous Android Wear un nombre incroyable de “reproductions” de montres de marques connues, telles Breitling, Citizen, Mondaine, Tissot, Rado, Panerai et j’en passe et ce surtout via l’application WatchMaker. C’est joli, mais ce ne sont jamais que des imitations qui n’auront jamais l’éclat d’une montre de marque originale. C’est un peu comme se balader avec un faux sac Vuitton : ça ressemble de loin, mais de près ça ne donne pas le change. A côté de cela, il y a les désavantages de la technologie OLED (LCD, AMOLED, même soucis) : au plus la luminosité extérieure est élevée au plus la lecture de l’écran est difficile. Et inversement, le soir ou dans l’obscurité, la luminosité de la montre devient un peu gênante. Combien de fois ne m’a-t-on pas demandé en soirée pourquoi je portais une lampe de poche à mon poignet…

Côté Pebble Time, la lisibilité de l’écran est un bonheur total : au plus la luminosité augmente au plus l’écran est lisible, et en cas de manque de lumière un petit coup du poignet suffira pour allumer brièvement un rétro-éclairage. Elle en devient, de ce fait, beaucoup plus discrète à porter, et la lecture de l’heure ou d’une notification demande moins de jouer de sa deuxième main pour cacher l’écran du soleil. L’écran e-ink couleur est surprenant – c’est la première fois que j’en vois un de ce type. Il permet d’afficher 64 couleurs, bien moins que les milliers de nuances d’un écran OLED ou LCD, et du fait du nombre réduit de pixels et de couleurs il ne faudra pas espérer trouver des beaux replicas de montres de marque, comme sur Android Wear. Ceci dit on s’en passe rapidement, pour passer de l'”imitation game” à un aspect nettement plus fonctionnel.

Finalement, la Pebble Time n’a pas d’écran tactile, et au final et à mon grand étonnement cela s’est avéré un plus. L’écran tactile sous Android Wear n’est pas toujours très réactif, mais ce qui est le plus énervant est d’activer l’écran à chaque fois que vous vous croisez les bras… Avec Pebble Time ce soucis n’existe pas.

Avantage : l’efficacité plutôt que le bling bling, donc Pebble Time

Gestion des notifications

Il est pratique de recevoir un petit message sur sa montre dès que vous recevez un SMS, chat (whatsapp, viber, etc), un nouvel email ou toute autre notification qui peut apparaître sur votre smartphone. En terme de type de notifications reçues, je n’ai pas remarqué de différences notables entre Pebble Time et Android Wear outre certains éléments graphiques (par exemple un sticker dans Viber s’affichera dans toute sa gloire alors que Pebble vous dira que vous avez reçu un sticker mais ne l’affichera pas). Tant sur l’une que sur l’autre, vous pouvez effectuer certaines actions sur ces notifications, telles qu’un “dismiss” (faire disparaître la notification), “delete” (par exemple effacer l’email gmail que l’on vient de recevoir), voir répondre à un SMS ou message. Si Dick Tracy est votre idole, vous pourrez dicter vos messages de réponse tant à l’une qu’à l’autre montre – chose que je ne fais que très rarement, il faut avouer que l’on a toujours l’air un peu con. J’ai cependant été étonné de la qualité de reconnaissance vocale de la Pebble Time, et ce même en Français.

A noter que Pebble Time propose d’installer…. android wear sur votre Smartphone, ceci afin de pouvoir utiliser certains APIs qui permettent, par exemple, qu’une notification vue sur la montre et supprimée sur celle-ci soit également supprimée sur le téléphone. Par contre, lorsqu’il s’agit de retrouver une notification que l’on a reçue puis effacée, Pebble Time s’en sort nettement mieux que Android Wear où cette opération est quasi impossible.

Avantage : ex aequo

Applications

Outre le fait de pouvoir appliquer des cadrans de montres divers, chacune des deux montres permet d’installer des applications diverses. Avec Android Wear, cela se fera au travers du téléphone via le Google Play Store, avec la Pebble Time cela se fera au travers de l’application Pebble Time sur votre smartphone. De nombreuses applications Android vont par ailleurs automatiquement installer une petite app sur votre smartwatch Android Wear si celle-ci est détectée, comme par exemple Shazam, Google Fit, Glympse, FlightRadar24, etc. Pour la Pebble Time, et si les apps sont votre focus, vous allez être un peu déçu… On retrouvera des “fitness trackers” genre Up ou Misfit, Runkeeper, des lecteurs de flux RSS, des compagnons pour des applications genre TripAdvisor ou Evernote, des petits jeux basiques mais au final même s’il y a “des milliers d’applications” dans le portail Pebble cela reste un peu maigre et au design un peu moins soigné que ce que l’on retrouve sous Android Wear. Il faut souligner que Pebble n’a toujours pas introduit de système de paiement dans sa plateforme d’applications ou de “watch face” et ceci peut certainement être considéré comme un frein pour des développeurs préférant viser des plateformes leur permettant de monétiser le fruit de leur travail.

Il faut néanmoins mettre en avant la fonctionnalité “timeline” de la Pebble Time, qui permet rapidement de consulter les événements futurs ou passés, tels que par exemple vos événements calendrier, les prévisions météo ou toute info associée au temps venant d’applications compatibles (exemple : l’heure de votre prochain vol, quand il faudra recharger la batterie etc). Voici une petite vidéo qui explique bien le concept :

Avantage : Android Wear

Capteurs divers

En terme de capteurs, la LG G Watch R est pourvu d’accéléromètres, de gyroscopes, d’un compas électronique, d’un baromètre et d’un capteur de battement de cœur. Ce dernier est plutôt un gadget qu’autre chose, parlez-en à votre médecin et il va se marrer… Mais cela peut donner une indication intéressante ici et là. Le compas électronique est assez stable une fois recalibré (comme sur un smartphone), quant au baromètre il y a peu d’applications qui en font bon usage.

La Pebble Time est plus maigre sur ce plan : accéléromètres, gyros, compas électronique. Le compas électronique est moins stable et a tendance à sauter un peu en utilisation de type boussole. Pebble a par contre annoncé l’ouverture de son écosystème vers des “smartstraps“, genre de bracelets alternatifs pour la Pebble Time permettant d’ajouter des fonctionnalités supplémentaires tels que capteur de fréquence cardiaque, lecteur NFC, GPS, batteries supplémentaires etc. Ceci semble toutefois toujours en stade de concept et l’on a pu encore voir de smartstrap probant jusqu’ici, lagré un concours lancé par Pebble avec un joli financement à la clé (1M$).

Avantage : LG G Watch/Android Wear, jugement à revoir lorsque les premiers smartstraps seront disponibles

Verdict

Le fait que je porte la Pebble Time tous les jours est un verdict final en soi. Elle est plus lisible, plus légère et plus discrète. En terme de fonctions de base – lire l’heure, voir qui m’appelle, voir les notifications de mon smartphone sans devoir toujours me saisir de celui-ci, la Pebble Time remplit tout à fait son office. Ce n’est pas pour autant que j’ai définitivement rangé ma montre Android Wear, que je ressors de temps à autre, et pour être honnête plutôt pour son côté bling bling.

A 249€, la Pebble Time n’est pas gratuite, voir plus chère qu’une Moto 360 ou qu’une LG G Watch R, le choix basé sur le coût n’est donc pas le plus évident.

 


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Optimiser la batterie de son smartphone Android

Nos smartphones deviennent de plus en plus puissants et de plus en plus gourmands. S’il y a deux choses que l’on s’attend à pouvoir faire avec son smartphone, c’est de passer la journée sans être accroché à une prise murale et de pouvoir installer des apps et stocker des données sans tomber continuellement sur des messages d’erreur concernant le manque d’espace mémoire disponible. Voici quelques conseils ci-dessous pour optimiser votre batterie. Dans un second article j’adresserai la problématique de l’espace de stockage.

Gestion de la batterie

Trois composants principaux de votre compagnon numérique sont coupables de l’épuisement de la batterie : l’écran, les modules de communications et le (ou les) processeur(s). Si vous voulez passer plus d’une journée loin de la prise, il va donc falloir s’attaquer à ce qui les affecte directement.

L’écran

C’est logique, au plus il est allumé et au plus forte est sa luminosité au plus il phagocytera la batterie. Quelques règles simples à mettre en oeuvre :

  1. désactiver le réglage automatique de la luminosité via le menu settings/paramètres du système Android, sous menu Display/Affichage et cherchez l’option Brightness/Luminosité, désenclenchez le réglage automatique. Manifestement vous réglerez cette luminosité manuellement à partir de maintenant, ce qui se fait souvent très facilement et de manière directe à partir du panneau de notification que vous tirez depuis le haut de l’écran. Au plus bas est la luminosité, au moins ça consomme, c’est logique.
  2. Diminuez le timeout ou délai après lequel l’écran s’éteint si vous ne faites rien avec votre smartphone. J’ai réglé le mien sur 15 secondes max.
  3. Désactivez tout écran de veille (toujours dans les paramètres display/affichage d’Android). C’est vrai que c’est joli, un écran de veille, mais ça pompe du jus. En général vous pourrez le garder actif uniquement si votre appareil est connecté au secteur.
  4. Désactivez les options de type “Smart Stay”, qui garde l’écran actif tant que votre appareil considère que vous êtes en train de regarder l’écran (l’appareil utilise pour cela une petite analyse de vos yeux en utilisant la caméra frontale de l’appareil).

Les modules de communication

Viennent ensuite les divers modules de communications : voix et data (cellulaire, wifi, bluetooth, nfc). En ce qui concerne la voix… c’est un appareil qui a priori sert tout d’abord à téléphoner, non ? Difficile donc de faire des économies, sauf à avoir des communications plus courtes – de toute façon votre cerveau vous en remerciera.

Données via wifi/3G/4G

Pour ce qui est de la communication des données, vous préférerez le wifi plutôt que les données cellulaires. Tout d’abord parce que c’est moins cher, mais surtout car le wifi pompe moins sur la batterie que la 3G ou pire, la 4G qui est très énergivore. Je conseille très chaudement d’installer un petit programme qui va gérer ceci pour vous, en tentant par exemple toujours une connexion wifi avant de lancer la 3G/4G, et surtout qui veillera à ne pas laisser toujours la communication en route. En effet, très sérieusement, est-il vraiment nécessaire que votre appareil soit sur le réseau à tout moment ? Je vous assure que l’on peut survivre très correctement en ayant un appareil qui ne se connectera que toutes les 10, 15 ou 30 minutes. Sauf si pour vous, le fait que quelqu’un d’autre puisse réagir sur un tweet ou un post facebook/snapchat/viber/whatsapp etc est une véritable horreur insurmontable, mais dans ce cas peut-être est-il temps de consulter ? Je vous propose donc ici de regarder vers Juice Defender ou Green Power. Personnellement sous Android version 4.x j’ai pu presque doubler la durée de la batterie grâce à ces programmes. Je les règle pour que le wifi ait toujours un préférence, pour que la synchro des applications ne se fassent que toutes les 15 ou 20 minutes, et pour que les communications soient coupées une fois l’écran éteint sauf si le traffic de données est supérieur à un certain seuil (par exemple vous enclenchez Spotify et coupez l’écran, il ne faut pas que le streaming s’arrête). J’ai trouvé que ces deux softs donnaient en général de bien meilleurs résultats que les options “standard” de constructeurs genre Samsung ou HTC sur l’optimisation de la consommation énergétique.

Paramétrage du wifi via GreenPower

Paramétrage du wifi via GreenPower

Attention cependant si votre smartphone est déjà sous la version Android 5 (Lollipop) que Google a supprimé l’API qui permet aux applications de gérer les connexions 3G/4G, pour une raison obscure et totalement regrettable, sauf si votre appareil est “rooté”, ce que je vous déconseille. Pourquoi ? Car je ne désire premièrement pas prendre le risque qu’une application malsaine profite d’un accès privilégié à l’ensemble du système pour y faire des choses indésirables et surtout parce que certaines applications, principalement bancaires/financières, vous enverrons sur les roses si votre téléphone est rooté. N’en reste pas moins que Green Power par exemple, sous Android 5, vous permettra d’avoir une gestion intelligente du wifi, et c’est déjà ça de pris.

Je veille aussi à supprimer quelques autres automatismes proposés en standard par Android concernant le wifi. Sous settings/paramètres, allez dans le menu wifi, puis sélectionnez les “options avancées”. J’y supprime par exemple la notification automatique de réseaux wifi ouverts (sinon votre machine consomme du jus à chercher régulièrement s’il y a de tels réseaux). Pour ce qui est du “wifi actif en veille”, je délègue cette gestion à Green Power. Toujours dans le menu des options avancées du wifi, l’option offrant “l’optimisation wi-fi” afin de minimiser sa consommation énergétique est certainement à enclencher. Il faudra noter toutefois que ceci peut avoir des effets négatifs quant à la qualité de réception ou d’émission, par exemple si vous utiliser votre smartphone pour piloter un Parrot AR.Drone vous désenclencherez cette option avant de faire mumuse, puis vous la ré-enclencherez une fois vos séances de vols acrobatiques terminées. Pour finir, sur certains smartphones vous aurez la possibilité de choisir entre du wifi en 2.4 ou en 5.8 Ghz. D’un point de vue de la batterie, vous préférerez le 2.4 Ghz (sous l’option “wi-fi frequency band”).

NFC

J’ai déjà parlé du Near Field Communication ou NFC dans un article précédent. Mon conseil est donc tout simplement de couper cette fonctionnalité tant qu’elle n’est pas nécessaire. Dans la majorité des cas, cela pourra se faire par un petit raccourci présent dans la zone de notification. Si le constructeur de votre smartphone n’a pas prévu un tel raccourci, vous pourrez installer un petit toggle ou widget sur une de vos pages d’accueil qui vous mènera directement aux paramètres de réglage correspondants.

Bluetooth

Encore un autre coupable de la consommation de la batterie. Un réflexe simple : si vous ne l’utilisez pas, désactivez le tout simplement. Enclenchez en cas de besoin, puis coupez par après. Si vous utilisez les communications bluetooth pour relier votre appareil à un casque audio ou un système main libre pour la voiture, l’utilisation n’est de toute façon que temporaire. Si par contre vous utilisez une montre connectée, genre Pebble ou Android Wear, cela peut devenir plus gênant. Quelque fois on a pas le choix… quoi que… il n’est pas toujours nécessaire que votre montre intelligente soit constamment connectée, elle peut aussi simplement servir… de montre.

Le ou les processeur(s)

C’est bien entendu le moteur qui fait avancer la voiture, la batterie étant le carburant. Si je tire tout le temps à fond dans le moteur, je vais aller moins loin avec mon plein d’essence. Il va donc falloir trouver ce qui peut faire tourner le moteur trop vite en dehors d’une utilisation normale.

Dans un premier temps, certains modèles de smartphone Android, selon le constructeur, vont proposer d’activer un mode d’économie d’énergie qui, entre autres, va réduire le régime du moteur (ie la vitesse du processeur central). Pour une utilisation normale de votre machine, ie mail, messaging, facebook et autres du genre, pas besoin de rouler en Ferrari. Par contre, lors de l’utilisation de jeux il pourra être désirable de désactiver momentanément cette option.

Maintenant il va falloir tenter de comprendre ce qui tourne un peu tout le temps et qui n’est pas absolument nécessaire.

Premier cas typique : un fond d’écran animé. C’est très joli, mais ça utilise des cycles du processeur (de la puissance du moteur). Vous le supprimerez donc pour le remplacer par une image statique, ou vous chercherez dans les options de votre fond d’écran animé s’il existe un réglage permettant de réduire au minimum l’impact sur les performances du téléphone.

Réglage de performance d'un live wallpaper

Réglage de performance d’un live wallpaper

Deuxième cas typique : la prolifération de widgets. Tous ces petits widgets qui vous délivrent de l’information ou qui égaient vos pages d’accueil doivent tout mettre à jour un contenu. Ils consomment donc de la puissance processeur que vous cliquiez dessus ou pas, et pour une bonne série d’entre eux de la bande passante (wifi/3G/4G). Vous veillerez donc à réduite au minimum le nombre de widgets.

Troisièmement, les notifications. Cela paraît logique également : au plus des applications doivent vous notifier de quelques choses, au plus on tire sur le moteur et on consomme. A vous de faire le tri de ce pour quoi vous voulez vraiment être notifié, ou non. Ces réglages se font de manière générale application par application. Prenons par exemple Twitter : voulez-vous vraiment être notifié à chaque nouveau tweet reçu ? ou plutôt vérifier vous-même votre timeline de temps à autre ? Twitter explique sur son site comment régler ces paramètres sous Android. Idem pour Facebook, pour gmail, etc. A côté de ces cas assez réguliers et classiques, voulez-vous aussi que Candy Crush Saga vous casse les pieds pour vous inciter à jouer ou vous dire que votre jauge de vie est pleine, ou que le gentil chat “Talking Ginger” vous martèle à coup de notifications que le pauvre petit animal s’ennuie de vous ? Vous pouvez également couper le sifflet à ces applications et supprimer leurs notifications en allant dans les Settings/Paramètres d’Android, puis “Applications”, sélectionnez l’application dont vous voulez couper le sifflet et vous verrez une case à cocher pour afficher ou non les notifications spécifiques à cette app.

Il y a aussi potentiellement un grand nombre d’applications tournant en “tâche de fond“. A priori vous ne les voyez pas, et ne soupçonnez pas qu’elles sont actives. Certaines dorment et se réveillent de ci de là, d’autres hibernent, d’autres sont carrément actives. Si vous désactivez pour toutes une séries d’application la possibilité pour elles de vous faire une notification, cela va déjà réduire un peu ce nombre d’apps en tâches de fond. Mais il va falloir rentrer un peu dans le cambouis pour avoir un meilleur aperçu. Pour cela, on pourra utiliser, toujours dans les settings/paramètres d’Android, un historique de l’utilisation de la batterie.

Historique d'utilisation de la batterie

Historique d’utilisation de la batterie

Cette vue vous indiquera, sur les dernières heures où votre smartphone a fonctionné sur batterie, quelles ont été les applications les plus gourmandes. Vous y retrouverez bien entendu ces apps que vous avez explicitement utilisées, mais si vous voyez apparaître une app que vous n’avez pas consciemment utilisé cela doit vous mettre la puce à l’oreille. Pourquoi est-elle dans cette liste ? Est-ce normal qu’elle dévore autant de batterie ? Il est alors temps d’aller dans cette application et de voir son paramétrages : notification en arrière plan activées, synchronisation de données avec “le cloud”, etc ?

Vous pouvez également utiliser une app telle que “SystemPanel App / Task Manager” – qui vous permettra d’obtenir des infos plus détaillées. Dans un premier temps, cette app vous montrera quels sont toutes les apps et processus en cours d’exécution. Vous verrez combien de mémoire elle consomme et leurs impacts sur l’utilisation du processeur. A nouveau, même processus de réflexion : est-ce que vous vous attendez à voir ces apps ou services ?

Apps et processus en cours d'exécution via SystemPanel app

Apps et processus en cours d’exécution via SystemPanel app

Dans un deuxième temps, vous pouvez également demander à SystemPanel d’enclencher une surveillance (“Monitoring”), que vous devrez laisser tourner pendant au minimum une journée – idéalement quelques jours – afin de pouvoir analyser plus aisément ce qui fagocite votre batterie.

SystemPanel app : historique

SystemPanel app : historique

SystemPanel app : historique de "mytrack"

SystemPanel app : historique de “mytrack”

Dans l’exemple ci-dessus, la première vue me montre un classement des plus gros consommateurs sur les dernières 8 heures alors que la deuxième me montre, pour un processus ou application définie (“mytrack” de Google) quelles ont été les ressources consommées et quand. Je peux alors vérifier si je m’attends en effet à voir un tel schéma de consommation (périodes où j’ai utilisé consciemment l’application par exemple).

Au sujet de la gestion des applications, je vous recommande de ne pas utiliser des applications qui se définissent comme des “app killers“, tuant automatiquement des applis jugées inutiles, par vous ou par les réglages par défaut de ces app killers. Android, certainement depuis les versions 4.x, gère parfaitement les processus en tâches de fond, et les mettra au placard s’ils sont inactifs et leurs ressources nécessaires pour une tâche active. Pire même, ces task killers peuvent très sérieusement augmenter la consommation de la batterie. En effet, certaines apps remarqueront qu’elles sont stoppées et redémarreront automatiquement, le task killer la revoit, la tue, et paf elle redémarre, et ainsi de suite… Une boucle infernale ! Il vaut donc mieux comprendre ce qui tourne (voir plus haut), et paramétrer l’appli non désirée pour qu’elle ne démarre pas automatiquement (genre pas de notification automatique etc, voir dans les paramètres de l’appli elle-même ce qui est disponible), soit la désinstaller purement et simplement au besoin.

Bien, un long article avec beaucoup d’infos… mais en espérant que ceci vous aidera à surmonter la boulimie énergétique de votre assistant digital.


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Les montres Android Wear sont-elles une solution grand public

Dans un article précédent, je vous avais parlé de la montre connectée Pebble. Les mois passant, celle-ci n’est plus unique sur le marché, de nombreux constructeurs ayant rejoint le train des objets connectés se reliant à nos smartphones pour offrir de nouvelles manières de consommer de l’information ou d’interagir avec le continent numérique. Google n’est pas le moindre de ces acteurs, et avait annoncé en mars 2014 la sortie d’une nouvelle plateforme pour objets connectés, principalement des montres “intelligentes”, appelée “Android Wear”. Plutôt que de vouloir implanter un système Android complet dans une montre, le système Android Wear de Google est centré sur l’affichage de sortes de cartes d’informations, telles qu’on les trouve sur Google Now. Android Wear est par ailleurs fortement axé sur les commandes vocales, à nouveau telles qu’on les retrouve dans Google Now. Par exemple “envoie un SMS à Bernard je serai en retard à la réunion” ou “mets une alarme pour 7h30”. Ce système de cartes permet d’afficher des notifications (emails et SMS reçus, alarmes, météo, votre fréquence cardiaque si la montre le supporte, le nombre de pas fait au cours la journée telle un bracelet FitBit ou autre) et s’enrichit via l’ajout d’applications tierces que l’on trouve dans le Google Play Store. Par exemple, si vous utilisez Runkeeper ou Runtastic lorsque vous allez courir ou faire du vélo, vous pourrez voir vos données d’activités sur votre montre plutôt que devoir sortir votre smartphone de sa housse.

Fidèle à son approche, Google n’a pas construit de montre connectée basée sur son système, mais délègue à des fabricants tels Motorola, LG, Sony, Samsung, Asus etc. De par son système de licence similaire au système Android, même vous pourriez construire votre propre montre Android Wear. Les montres actuellement vendues par ces fabricants sont relativement similaires au niveau de leur caractéristiques, même si dans le détail on trouvera des variations (type d’écran, taille de batterie, etc) : on y trouvera un écran tactile permettant d’interagir avec la montre sans utiliser la voix, un micro mais pas de haut parleur, et des capteurs divers allant du gyroscope et accéléromètres au capteur de lumière et capteur de rythme cardiaque. La connexion avec le smartphone, exclusivement tournant sous Android 4.3 ou supérieur, se fait en bluetooth. Nous voyons ici une première grosse différence avec la montre Pebble qui peut se connecter tant avec des iPhones qu’avec Android. Google construit donc son écosystème et en cela se rapproche fort d’Apple. Pas trop étonnant à vrai dire.

De gauche à droite : Motorola Moto 360, Asus ZenWatch, LG G Watch R, Sony Smartwatch 3

De gauche à droite : Motorola Moto 360, Asus ZenWatch, LG G Watch R, Sony Smartwatch 3

Dans l’esprit de ce blog, je n’annonce pas ici une nouveauté, Android Wear étant sur le marché depuis de nombreux mois. J’ai par ailleurs “attendu” le dernier trimestre de l’an passé avant de me jeter dans le bain et tester ces petits joujous, le temps de faire passer l’une ou l’autre mise à jour du système et de laisser les fabricants faire leurs premiers essais. J’ai testé deux montres, la Sony SmartWatch 3 et la LG G Watch R et vais vous livrer ci-dessous mes impressions, tant positives que négatives.

Sony SmartWatch 3

Si j’ai décidé de me jeter dans le bain d’Android Wear avec la Sony SmartWatch3, c’est que celle-ci semblait être la plus complète et aboutie au niveau de ses spécifications : une “grande” batterie, une mémoire de 8GB pour stocker de la musique et donc pouvoir se passer de son smartphone, un GPS intégré… Tout semblait donc bien parti.

Au déballage, on charge la batterie, l’écran s’allume… Joie, l’écran est très joli. Les couleurs sont flash, lumineuses et contrastent fort avec le monochrome type e-ink de Pebble. On le paiera à l’autonomie bien entendu, car si je n’avais aucun soucis pour tenir 4, 5 voir 6 jours avec ma Pebble sans devoir la recharger, les montres Android Wear devront revenir s’alimenter tous les jours ou deux jours suivant votre utilisation. Il faudra penser à un chargeur USB mural double, histoire de charger votre smartphone et montre en même temps. Pour le coup, j’avais commandé ce chargeur Inatek sur Amazon et ne le regrette aucunement : 2,4 ampères sur une fiche pour mon HTC One, et 1 ampère sur l’autre pour la montre ou le smartphone de ma compagne.

La montre ne fonctionnera pas tant qu’elle n’aura pas été connectée à votre Smartphone via l’application Android Wear. Aucun soucis de ce côté-là, la SmartWatch3 est reconnue rapidement, l’heure se synchronise et un petit tutoriel se déroule sur la montre pour expliquer le fonctionnement de ces fameuses “cartes”. Une petit vidéo ci-dessous pour vous montrer le principe :

Comme sur toutes les montres Android Wear, vous pouvez choisir différents type de “watch faces”, en gros à quoi ressemble la montre pour afficher l’heure. Chaque constructeur vient avec ses propres faces et franchement la SmartWatch 3 est un peu tristounette de ce côté. On trouvera rapidement des applications tel l’excellent “Watchmaker” pour palier à celà, vous permettant de créer vos propres faces de montre ou d’en télécharger à profusion sur le site facerepo.com. Vous ne serez pas étonné d’y trouver des répliquas de montres de marques, genre Breitling, Panerai, Citizen,… (ce qui a valu et vaut toujours quelques lettres de type “cease and desist” aux sites hébergeant ces fichiers de la part des fabricants concernés) mais aussi et heureusement des créations plus originales tirant parti de l’univers numérique auquel ces montres sont connectées).

Ce qui m’emmène à parler des applications pour Android Wear, que l’on installe via le Play Store à partir de son smartphone et qui se synchronisent ensuite avec votre montre Android Wear. C’est un processus un peu étrange, à vrai dire. Aucun log ou message sur votre téléphone, via par exemple l’appli Google Android Wear, pour vous signaler que l’appli s’est bien synchronisée. Hors ceci peut prendre quelques fois du temps, n’oublions pas que l’on est en bluetooth, pas en wifi. Que dire aussi d’applis pour lesquelles le “compagnon” sur la montre disparaît après quelques jours ? Il faudra passer par une option permettant de forcer la synchronisation des apps dans Android Wear sur votre smartphone pour corriger cela. Et dans certains cas, il faudra carrément désinstaller l’appli sur votre smartphone et la réinstaller pour qu’elle réapparaisse sur votre montre (je n’ai eu ce soucis qu’avec l’appli “Bearing“, un très joli compas électronique, pour être honnête, mais bon…). OK, on va dire que l’on est encore dans la première année de vie d’Android Wear, mais espérons que Google améliore un peu cet aspect avec le temps.

Première énorme déception avec la SmartWatch 3 : aucune fonction standard ne supporte le GPS intégré dans la montre. Encore plus fort, et franchement totalement risible, l’application “Sony Lifelog” ne supporte même pas la Sony SmartWatch 3. Suite à une mise à jour fin octobre, euréka, on peut synchroniser les nombres de pas faits pendant la journée que la montre a tenté de dériver des capteurs tels que gyro et accéléromètres mais toujours pas de support du GPS. Et des applications de sport telles que Runkeeper, Runtastic etc ignorent parfaitement ce GPS intégré aussi. Je n’ai finalement trouvé que Google My Tracks qui me permette d’enregistrer un trajet de manière autonome avec ma montre puis de synchroniser ce parcours avec l’appli correspondante sur mon smartphone. J’insiste vraiment sur ô combien ceci est risible de la part de Sony, qui a positionné cette montre comme “le compagnon des sportifs”.

Deuxième grosse déception, le support des mp3 sur la montre elle-même. C’est une des raisons principales de mon choix pour la SmartWatch 3. J’imaginais qu’il suffirait de brancher la montre sur mon PC via le câble USB pour y transférer la musique. Cela parait simple, logique et efficace. Hé bien non. Dans un premier temps je ne trouve aucune info pour savoir comment faire. Et rien sur le site de Sony. Ben non, ce serait trop facile. Finalement au bout de 2 ou 3 semaines apparaît une mise à jour d’Android Wear annonçant le support pour les montres telles la SmartWatch3 qui permettent de stocker de la musique. Euréka me dis-je !! Hé bien non. En gros, il faut passer par Google Play Music sur le smartphone (que je n’utilise pas, lui préférant de très loin PowerAmp, N7 Player et Spotify) pour synchroniser la musique téléchargée sur sa montre et, encore pire, on ne peut même pas choisir laquelle. Là je crois franchement halluciner. Je tombe dans un monde encore pire que ce qu’Apple aurait pu faire. Apple m’aurait certainement forcé à passer par iTunes ou une horreur du genre, un truc bien fermé, bien propriétaire. Mais Apple m’aurait laissé choisir quelle musique synchroniser, Apple aurait développé ceci en pensant premièrement à l’utilisateur et sa manière d’interagir avec l’appareil. Ici on a un truc, un machin ignoble qui ressemble plus à une fonction ajoutée en dernière minute par un programmeur haïssant la race humaine et complotant au fond de sa cave.

Et, finalement, pour couronner le tout, la connexion Bluetooth entre la montre et mon téléphone semble assez aléatoire. Il arrive régulièrement que la connexion s’arrête, puis revienne, ou ne revienne pas auquel cas je dois soit rebooter la montre soit couper et ré-enclencher bluetooth sur mon smartphone.

Bref, je me dis : j’ai une montre dont deux des fonctionnalités principales la différenciant des autres sont inutilisables. Cela se termine comment ce genre d’histoire ? Montre revendue direct en deuxième main, et ouf, juste avant que le prix ne soit carrément sacrifié sur Amazon, quasi 100€ de moins neuf que ce que je l’avais achetée. Ouuuuuuuuf… Bon, au revoir Sony. Non, adieu.

LG G Watch R

Comme on dit : il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Si, pour moi, Sony a mal positionné et mal supporté son produit, cela ne veut pas pour autant dire que Android Wear n’est pas bon. Cette petite expérience m’aura également fait un peu douter sur le design rectangulaire des montres connectées qui leur donne un aspect un peu “brique” ou massif. Décidé de repartir vers une montre avec un écran circulaire, j’avais le choix entre la Moto 360 et la LG G Watch R. Mon choix s’est porté sur la dernière car Moto a choisi de couper l’écran de sa montre sur le bas histoire d’y insérer un capteur de lumière ambiante, ce qui est fort regrettable. LG a également choisi de supporter les bracelets de montre standards ce qui rend l’échange très simple et moins onéreux. Je dois cependant dire que le bracelet de cuir de la montre LG GW R est fort agréable. Mais c’est toujours mieux de savoir que l’on peut changer facilement. Une promo en période pré-Noël sur Amazon, 60€ de moins que le prix normal, m’aura décidé à cliquer sur le bouton “commander”.

Ici, plus de “gadget” à la sauce Sony. Pas de support de mp3 directement sur la montre. Pas de GPS intégré dans la montre. Mais un écran extrêmement agréable en P-OLED ce qui signifie que le noir est vraiment noir avec un ratio de contraste incroyable. D’après ce que j’ai lu sur internet, elle dure plus longtemps sur batterie que le Moto 360. Elle est également moins épaisse. Si on aime les montres “sportives”, la LG G Watch R correspond à ce look et il n’est pas impossible, dépendant du “watch face” que vous utiliserez, de la confondre avec une “vraie” montre.

Jusqu’ici je n’ai aucun problème de connexion bluetooth tel que j’avais pu en avoir avec la Smartwatch 3. La connexion est solide et constante. Je tiens entre 2 et 3 jours entre chaque charge, charge qui par ailleurs ne prends qu’une bonne heure. Un petit regret cependant, car il en faut bien : pourquoi diable la montre revient-elle systématiquement à la date du 1er janvier à 1h après chaque redémarrage ? En effet, j’arrête la montre en allant me coucher, ce qui me force donc le matin à rebrancher la montre avec le smartphone pour avoir l’heure juste. Cela prends 2 secondes, mais c’est un peu ennuyant. La Sony SmartWatch 3 n’avait pas ce petit défaut.

Et donc ?

Sincèrement, mon niveau de satisfaction vis à vis d’Android Wear a clairement augmenté grâce à cette LG. Je ne suis plus tenté de remettre ma Pebble. J’apprécie énormément le fait de pouvoir changer de face de montre selon mes envies ou humeurs, celles-ci étant souvent très agréables à regarder. Pouvoir discrètement jeter un coup d’oeil à sa montre plutôt que de sortir son smartphone lorsque l’on est au ciné, au resto, en réunion est très appréciable. Android Wear s’améliore au fil des releases, le fait par exemple de ne plus voir une notification sur son téléphone une fois que l’on a supprimé la notification correspondante sur sa montre est agréable, ainsi que le fait de pouvoir facilement, sous Android Wear 5, gérer quelles notifications peuvent apparaître ou non. Si la LG est IP67, c’est à dire qu’elle pourra tenir plus ou moins une heure sous 1 mètre d’eau, elle n’est pas pour autant étanche, donc vous ne pourrez aller surfer ou nager avec elle. C’est sans doute, outre la durée de vie sur batterie, la seule chose que je regrette vis à vis de la Pebble.

Je reste par contre assez dubitatif sur la commande vocale au travers de la montre. Si elle est pratique lorsque vous êtes au volant et voulez envoyer un texto ou prendre une note pour ne pas oublier quelque chose, je me vois très mal parler à ma montre en plein resto, en réunion ou même dans la rue. Ou hurler sur ma montre en plein concert. Non, je ne m’appelle pas Dick Tracy. Mais ça, c’est le même “soucis” si vous utilisez Google Now sur votre smartphone, ou Siri sur votre iPhone.

A propos d’iPhone, n’oubliez pas si vous en avez un qu’Android Wear ne fonctionne pas avec ce système; vous devrez donc jeter votre dévolu sur une Pebble ou attendre la montre connectée d’Apple qui elle, ne fonctionnera pas avec les smartphones Android.

Peut-on pour autant dire qu’Android Wear est une solution “grand public” ? J’ai un petit doute. Ce genre d’appareil me semble rester un (très joli) gadget pour afficionados de la technologie. Il n’est en rien indispensable. Il apporte un écran déporté, mais rien de transcendantalement neuf, ie rien ou pas grand chose que vous ne faites déjà avec votre smartphone. Je reste fort curieux de découvrir ce qu’Apple lancera cette année sur le marché dans ce domaine, sans doute plutôt dans le domaine des types de capteurs intégrés à sa future montre, même s’il y a clairement beaucoup trop de spéculations et de rêves éveillés dans la blogosphère à ce sujet.